André Santini signe la préface du livre sur Edgar Faure

André Santini signe la préface du livre sur Edgar Faure

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À l’occasion du cinquantenaire des événements qui, en mai 68, ont secoué la République, Alain Jemain apporte un autre regard sur cette période en consacrant un ouvrage à l’une des personnalités qui eût alors un rôle déterminant : Edgar Faure.

 

On se souvient d’Edgar Faure comme d’un homme à l’humour caustique et débonnaire. Qui mieux qu’André Santini pouvait dresser son portrait, dans une préface où il rend hommage au surdoué de la politique à la « postérité bien injuste », avec cette image de girouette qu’il tient à corriger : « c’est une erreur que le livre d’Alain Jemain, souhaitons-le, réparera ».

Ce serait regrettable en effet de ne retenir que cela de cet illustre homme d’État, devenu plus jeune avocat de France à 21 ans, puis Président du Conseil des ministres sous la IVème République.

Il est ensuite Ministre du Général de Gaulle et du Président Georges Pompidou avant d’être élu en 1973 Président de l’Assemblée nationale, et ce jusqu’en 1978. Cette même année, il devint membre de l’Académie française où il occupa le fauteuil 18.

Il faut encore rappeler que celui qui était Ministre de l’Éducation en juillet 1968 réussit avec virtuosité à désamorcer la crise universitaire qui agitait Paris, puis le pays tout entier.

Le travail de compilation des sources et de contextualisation cet ouvrage restaure les mérites oubliés d’un humaniste courageux aux initiatives audacieuses, dirigeant certes capable de bons mots assassins, mais aussi féroce négociateur qu’aucune crise ou défi n’aura réussi à désarçonner.

 

Mais au-delà du portrait d’un politique hors normes, réussissant à rallier gauche et droite autour de la loi du 12 novembre 1968 sur l’orientation de l’enseignement supérieur qui porte son nom, c’est aussi un livre qui raconte l’intimité d’un homme complexe et attachant, doué d’une culture rare, orateur brillant malgré un léger défaut de prononciation qui deviendra sa signature.

Edgar Faure a présidé l’Assemblée nationale de 1973 à 1978.

 

Alain Jemain s’attarde aussi sur ce « magicien » des mots, qui aura finalement occupé quasiment toutes les fonctions électives de la République, au gré de saillies impertinentes et de trouvailles qui sont depuis entrées dans le langage courant. Son célèbre « l’immobilisme est en marche » aurait pu être lancé par un autre esprit piquant de 2018 !

 

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