Voilà plus de deux ans, François HOLLANDE était élu Président de la République. Depuis, le chef de l’État a provoqué une déception sans précédent chez nos concitoyens, comme l’atteste son impopularité record qui s‘est traduite encore récemment dans les urnes.
« Les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent. » Le théorème de Charles PASQUA se vérifie une nouvelle fois, inlassablement… En effet, les déceptions s’enchaînent à vitesse « Grand V » depuis le funeste 6 mai 2012. Alors que le Président avait promis l’inversion de la courbe du chômage pour la fin de l’année derrière, elle progresse, inexorablement… Pire, l’OCDE* ne prévoit une baisse que pour la fin de l’année 2015 ! Cela prouve bien une chose : l’inefficacité manifeste du pouvoir socialiste face à cette « spirale infernale ». La France est asphyxiée d’impôts et le Président a mis à l’arrêt l’ensemble des moteurs de l’économie en s’attaquant à des secteurs vitaux pour l’emploi (services à la personne, secteur du bâtiment, etc.).
Chacun a également en tête la suppression de la défiscalisation des heures supplémentaires et la suppression des allégements de charges pesant sur le travail… Ces deux attaques massives contre le pouvoir d’achat et la compétitivité ont conduit le pays dans l’impasse.
Autre promesse non tenue, celle de la pause fiscale qui a été enterrée à de nombreuses reprises et qui a fragilisé durablement la confiance des ménages et des entreprises. L’heure n’est plus à la fuite en avant, l’heure est au courage. Et, en politique, le courage consiste à savoir dire « non », à trancher dans le vif et à déceler avec clairvoyance les nombreux défis qui s’offrent à nous.
À ce titre, l’effort de 50 milliards d’euros d’économies semble être un premier acte de responsabilité essentiel. Un seul chiffre : 30 000 € par habitant, tel est aujourd’hui le poids de la dette. Une somme colossale !
Dans un autre éclair de lucidité, l’actuelle majorité multiplie les projets de loi sur l’organisation territoriale, le rôle de l’État et l’avenir des collectivités locales… mais sans aucune ligne directrice ! Dernier exemple en date : le report envisagé des élections régionales et cantonales de 2015 à 2016 : une véritable manipulation politicienne des calendriers électoraux !
Au lieu de privilégier la concertation, dans le cadre d’une approche ambitieuse, le feu gouvernement AYRAULT a aussi préféré l’improvisation concernant la Métropole du Grand Paris.
Certains de nos dirigeants, soi-disant bienveillants, tentent presque subtilement de nous spolier en bâtissant cette superstructure, dont la répartition des compétences est un véritable problème pour la démocratie locale. La démarche de rassemblement et de rapprochement est louable mais aujourd’hui, le gouvernement veut aller vite. Trop vite. Et on en mesure le résultat. Défiance, rejet et montée des extrêmes… Cette Métropole, nécessaire sur le fond mais mal ficelée, s’est retournée contre ses créateurs. Comme souvent, l’intention est belle, la réalisation… beaucoup moins.
*Organisation de coopération et de développement économique
Éditorial extrait du numéro 84 du magazine Dialogues.
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