Citoyens, collectivités, entreprises… une mobilisation de toutes les forces en présence doit émerger pour bâtir la société de demain.
La ville du futur ne relève plus de la science-fiction. Elle est désormais à portée de main. Cette ville, entièrement connectée, surnommée « ville intelligente » est de mon point de vue trop techniciste. Je lui préfère la notion de « ville collaborative », c’est-à-dire une collectivité qui implique l’ensemble de ses acteurs, publics et privés, dans la recherche de solutions urbaines plus efficaces dans la gestion, le développement durable et les services à l’habitant.
En effet, au-delà des techniques de gestion de l’espace et des services publics (parkings, eau, transport, etc.), la ville collaborative devrait favoriser les interactions entre la commune, ses infrastructures et ses citadins devenus eux-mêmes des émetteurs de flux d’informations grâce aux technologies mobiles. Cette nouvelle forme d’économie plus horizontale est notamment développée par Navi RADJOU, l’un des théoriciens de « l’innovation frugale » dont vous trouverez une interview dans ce numéro de Dialogues.
Discours idéaliste et pseudo-désintéressé ou transition du capitalisme au collaboratif ? En tout cas, le numérique peut nous permettre de bâtir une société édifiée sur la dynamique des communautés collaboratives et de l’inter-créativité.
Les « administrés » du XXIème siècle revendiquent leur place de co-créateurs de la Ville en étant acteur du changement. C’est pour eux qu’Issy-les-Moulineaux a développé depuis plusieurs années des services pratiques innovants comme le vote électronique, le portail open-data ou l’application « Path to park » pour trouver une place de stationnement plus facilement.
Notre ville, ses entreprises et ses habitants, ont plongé dans l’ère numérique dès les premiers soubresauts du Web en 1996 : ce n’est donc pas un hasard si Issy-les-Moulineaux est aujourd’hui l’un des pôles majeurs de la révolution numérique française. L’innovation est dans son ADN. Plus de la moitié des entreprises installées sur notre territoire sont issues des secteurs de la communication et des technologies. Aux côtés de start-up innovantes, comme Withings ou Aldebaran, firme célèbre grâce aux robots Nao et Pepper, la ville compte aussi des poids lourds internationaux comme Microsoft, Cisco, Safran Morpho, etc.
Comme je l’ai rappelé récemment lors d’une conférence organisée par l’École des Mines ParisTech, plus nous investissons dans les nouvelles technologies, plus nous améliorons notre capacité à répondre efficacement aux attentes des habitants. C’est le sens de notre action et de l’esprit d’innovation qui nous anime. Comme Albert EINSTEIN le disait déjà, il y a près d’un siècle : « Si une idée ne paraît pas d’abord absurde, alors il n’y a aucun espoir qu’elle devienne quelque chose ».
Éditorial extrait du numéro 86 du magazine Dialogues.
[VIDÉO] Intervention d’André SANTINI lors de la conférence organisée par l’École des Mines.
[Vidéo] Du rêve à la réalité de la ville connectée, l’histoire du Fort d’Issy http://t.co/K81zV5ague #MinesAetC #Innovation @SO_digital
— André Santini (@ASantini_UDI) 7 Mai 2015
Laisser un commentaire