André SANTINI est né le 20 octobre 1940 à Paris, dans le XIVème arrondissement. Issu d’une famille modeste dont les racines sont en Corse, il grandit à Courbevoie (Hauts-de-Seine). Docteur en droit, André Santini devient maître de conférences à la Faculté Panthéon-Sorbonne. Il est par ailleurs diplômé de l’Institut d’Études Politiques de Paris, de l’Institut des Hautes Études Internationales et de l’École Nationale des Langues Vivantes Orientales (spécialité japonais).
Parcours politique
Pendant 6 ans (1971-1977), André Santini est maire-adjoint chargé de la jeunesse et des sports à Courbevoie. En 1977, il quitte Courbevoie pour Issy-les-Moulineaux, où il devient rapidement premier adjoint au maire. En février 1980, il est élu pour la première fois maire d’Issy-les-Moulineaux : c’est le début de la métamorphose de la ville. Depuis, il est systématiquement réélu à la tête de la commune (en mars 2014, il recueille plus de 67% des suffrages).
Sous le gouvernement de cohabitation de Jacques Chirac (1986-1988), André Santini est successivement Secrétaire d’État aux Rapatriés puis Ministre délégué à la communication auprès du Ministre de la Culture et de la Communication, François Léotard. Le 12 juin 1988, il est élu député des Hauts-de-Seine sous l’étiquette UDF.
Le 19 juin 2007, il est nommé Secrétaire d’État chargé de la Fonction publique au sein du gouvernement Fillon. Il occupe ce poste jusqu’en juin 2009, avant son retour à l’Assemblée nationale jusqu’en juin 2017.
André Santini est également président du Syndicat des Eaux d’Ile-de-France (SEDIF) et il a présidé le Conseil de surveillance de la Société du Grand Paris (SGP), organisme chargé de réaliser le projet de supermétro automatique autour de Paris et de valoriser les territoires entourant les futures gares, entre 2010 et 2015. Depuis le 22 janvier 2016, il est troisième Vice-président de la Métropole du Grand Paris (MGP) en charge de la Stratégie économique.
Les bons mots
André Santini s’est taillé une réputation dans la salle des Quatre colonnes de l’Assemblée nationale où les journalistes relèvent ses jeux de mots et ses bons mots à destination tant de ses opposants que de ses camarades : il est plusieurs fois de suite élu par la presse « député le plus drôle », en étant gratifié du prix de l’Humour politique :
– en 1989 pour avoir déclaré : « Saint Louis rendait la justice sous un chêne. Pierre Arpaillange la rend comme un gland ! »
– puis en 1990 où il reçoit le « prix du récidiviste » pour avoir déclaré : « Mgr Decourtray n’a rien compris au préservatif. La preuve, il le met à l’index. »
– en 1996, il reçoit le « prix d’Excellence » pour avoir déclaré : « Alain Juppé voulait un gouvernement ramassé, il n’est pas loin de l’avoir », et un accessit pour : « Je me demande si l’on n’en a pas trop fait pour les obsèques de François Mitterrand. Je ne me souviens pas qu’on en ait fait autant pour Giscard. »
Il cultive son image débonnaire et de passionné de culture asiatique. Il est devenu le « cyber-maire » en raison de son action pour l’utilisation d’Internet dans sa commune, labelisée « Ville Internet pionnière ».
Ouvrages
- L’Aide de l’État à la presse, PUF, 1965
- Le Régime fiscal des sociétés étrangères en droit comparé, éditions A. Pedone, 1985
- Sécurité, enjeu public no 1 avec Jean-Pierre Pierre-Bloch, éditions Carrère-Lafon, 1985
- L’État et la presse, Litec, 1990
- C’est mon opinion et je la partage, Albin Michel, 1992
- Mieux vaut en rire : défense et illustration de l’humour en politique, 1995
- De tabou à boutade : le véritable dictionnaire du politiquement correct, Michel Lafon, 1996
- Ces imbéciles qui nous gouvernent, 1998
- La Gaule racontée aux Gaulois, 1999
- Des vessies et des lanternes – Pour en finir avec la république des experts, éditions no 1, 2000
- Bestiaire politique : le carnaval des animaux, Plon, 2002
- Ô Corse, île d’humour, avec Pierre Dottelonde, Le Cherche-midi, 2004
- Clés pour Internet, Economica (préface), 2006
- Le Santini, Le Cherche-Midi, 2011
- Maire Célibataire, conversation avec Mireille Dumas, Le Cherche-Midi, 2019