Nouveau vice-président du Conseil national de l’UDI, André SANTINI a ouvert le CN qui s’est déroulé le samedi 7 février dernier à Vincennes. Dans son discours, il a tenu à évoquer la législative partielle dans le Doubs mais aussi les futures échéances électorales de 2015.
Le discours d’André SANTINI :
En tant que nouveau Vice-président du Conseil national de l’UDI, on m’a confié la tâche d’ouvrir nos travaux et je suis ravi de tous vous retrouver aujourd’hui à Vincennes.
Avant toute chose, je veux saluer mon collègue et ami Laurent LAFON, je veux le saluer d’autant plus chaleureusement que la ville dans laquelle nous nous trouvons a été l’un des théâtres des tragiques événements de janvier. Nous tous, élus et citoyens, nous avons frémi durant ces journées d’angoisse, ne sachant où la folie, la barbarie allait frapper. Elle a frappé à Paris, elle a frappé à Montrouge, dans la ville de notre ami Jean-Loup METTON, et chez toi, à Vincennes.
Ces drames nous ont rappelé le caractère inestimable de la République et de ses valeurs, de l’unité aussi de tous les citoyens libres à travers le monde contre l’obscurantisme. A quelques semaines des élections départementales, c’est cela que doit réaffirmer l’UDI, dans la lignée des partis centristes historiques : être les défenseurs acharnés et intransigeants des principes républicains.
Durant trop longtemps, l’éclatement de la famille politique centriste nous a rendus inaudibles sur ces sujets, pour beaucoup de Français. Et aucun autre parti politique n’a relevé l’étendard. Ou plutôt si, il y en a eu un, qui a profité de la frilosité des uns et de l’abandon des autres, c’est le Front national de Marine LE PEN !
À l’encontre de tout ce qui fonde l’extrême droite, sa haine de l’altérité, son amour du repli, son anti-républicanisme latent, c’est lui, par l’entremise d’une habile entourloupe, qui s’est érigé en défenseur de la laïcité, de la patrie, de la méritocratie. Cela n’est pas acceptable. La menace n’est pas illusoire. Les institutions et les valeurs sont comme les hommes, elles meurent lorsqu’on les oublie, lorsqu’on les laisse se nécroser, lorsqu’on renonce à les protéger.
Nous ne devons pas renoncer. À l’UDI, nous ne tergiversons pas, nous sommes droit dans nos bottes quand d’autres gigotent pour mettre au point des synthèses branlantes. Je salue la prise de position de notre Président Jean-Christophe LAGARDE – unanimement partagée parmi nous – au soir du 1er tour de la législative partielle dans le Doubs.
Oui, le temps des consignes de vote est révolu, les électeurs ne répondent plus docilement aux injonctions. Mais c’est le rôle des responsables politiques de prendre position, d’avertir que PS et FN ne peuvent en aucun cas être mis sur le même plan.
Chers amis, l’UDI, en quelques années d’existence, a su reconquérir, patiemment, élections après élections, le maillage territorial de feue l’UDF. Et ce travail ne sera pas terminé tant que nous ne serons pas implantés dans chaque ville, chaque village afin d’œuvrer à créer une nouvelle France plus humaniste et plus solidaire.
Pour obtenir nos victoires, nous avons su retisser les liens de confiance perdus avec des citoyens français en quête de pragmatisme et de réaffirmation des valeurs républicaines ; des citoyens déçus des alternances droite-gauche et qui ne peuvent se résoudre à accepter les propositions caricaturales des extrêmes.
Nous devons poursuivre dans cette voie. Nous devons désormais transformer l’essai, nous positionner clairement, nous singulariser pour être identifiés et identifiables. La République, l’Europe, le développement durable, voilà nos forces.
La Droite se revendique de la liberté et la Gauche se targue d’être le promoteur de l’égalité. Et bien affirmons que le Centre est le porte-drapeau de la fraternité, clef de voûte de notre société.
Il est vrai, la politique ne peut pas tout. Mais il serait scandaleux de laisser croire qu’elle ne peut rien. C’est avec de la détermination et de l’audace que l’on invente les solutions aux problèmes de demain ; c’est avec du volontarisme que l’on peut réformer ce pays aujourd’hui ! Continuons de promouvoir une opposition constructive au Parlement tout en nous préparant, et nous l’assumons, à prendre la tête des institutions. L’UDI est un parti de gouvernement, n’ayons pas de complexe à ce sujet !
Le vieux lion que je suis conclura en vous rappelant que nous devons, nous les élus, faire impérativement émerger une nouvelle génération.
Cette année 2015 nous en offre l’occasion au travers des élections départementales et régionales. Nous devons avoir de jeunes élus de terrain ancrés durablement dans leur territoire, des élus motivés et engagés pour mettre en œuvre concrètement les idées que nous défendons.
Voilà, chers amis, les messages que je souhaitais vous adresser en préambule de ce Conseil national Je laisse maintenant la parole à mon collègue Sénateur et Président de la CNAT, Jean-Léonce DUPONT.
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